1. |
Défaite II
01:53
|
|
||
On ne se promet rien jusqu'à ce que tout s'arrête
On ne se laissera pas sur une défaite
|
||||
2. |
Victoria
03:37
|
|
||
Je voulais, Victoria, que tu vieillisses avec moi;
J'ai fini déserté, chien de fusil au plancher,
Le regard parti chasser les vagues.
Je perds tout : mon temps, mes moyens, la mémoire,
Et désespère de me retrouver dans les bras d'une victoire.
|
||||
3. |
Février
04:43
|
|
||
J'ai froid d'un février
Je compte mes doigts
Encore et n'arrive à rien
De plus que chaque fois
Que son absence me revient
Je crois qu'est tombée
Toute la neige, déjà
Je hante les seules trois pièces
Et demie qu'il me reste
En retraçant ses pas
Et les jours s'étirent assez
Pour que j'atteigne le bout
De ses pieds
|
||||
4. |
SpaceJam
06:03
|
|
||
On feint la charité
On monnaie nos mots pour des soupirs roulés
Puis on se fait pauvre
Pour se réfugier contre le front de l'autre
Et on se regarde droit dans les yeux
En jouant à celui qui convulse le mieux
Nous autres, on se prend dans la misère
On s'abaisse à en avoir la gueule à terre
Et on ne sait plus
Comment se dire
Que ça nous tue
« Prends le temps, fais le tour, mais surtout n'oublie pas :
L'hiver vient pour nous étouffer dans ses bras.
Pourquoi tu cours, pourquoi tu te débats ?
Prends le temps, fais le tour, mais ça ne cassera pas. »
|
||||
5. |
Béton
01:46
|
|
||
Laisse tomber tes rêves d'écolier
Laisse partir ceux qui veulent finir premier
Mords ta langue au lieu de parler
Renonce à cueillir la journée
Laisse tomber
|
||||
6. |
Infirmière
04:35
|
|
||
« Je me disais que, peut-être, on pourrait oublier que j'en viendrai à m'admettre triste à perpétuité; qu'il suffit, pour qu'on ne m'aide, de ne rien demander, fermer les yeux, poser ma tête. On pourrait m'oublier. »
« Je me disais que, peut-être, tu pourrais m'attraper si je passais la fenêtre du centre hospitalier. Elle est encore entrouverte; je suis toujours couchée, à confondre mes tempêtes avec celles de janvier. »
« La nuit dernière
M'a confisqué mes paupières.
J'attends le soir
Pour défoncer le tiroir
De son bureau d'infirmière. »
« Je me disais que, peut-être, si j'en venais à me perdre, tu pourrais me chercher. »
|
||||
7. |
Toronto
04:29
|
|
||
t.o.r.o.n.t.o.
|
||||
8. |
Les Lumières
05:58
|
|
||
Que le monde soit mis en lumières ou bien en feu
Je ne sais pas qui décide et je m'esquive comme je le peux
Que le soleil se couche dans un lit d'hôpital
Et qu'on regarde la lune entrer dans sa phase terminale
Dans ses mains, se découper des œillères
Ou s'amputer les paupières
Qu'est-ce que ça peut faire
|
||||
9. |
À l'ouest
06:37
|
|
||
On dit qu'une histoire se résume à sa fin
Que chacun ici est né sous le même signe
On dit qu'un taureau averti ne vaut rien
Que sa sentence s'écrit sur les lignes
De sa main
Que le jeu se déforme à mesure qu'il s'installe
« Si c'est moi l'imbécile, qui se fait l'animal ?
On m'étourdit partout; on me noie dans mes gestes.
Mon cou se tord à droite; mon cœur se meurt à l'ouest. »
On dit que la bête ne peut déjà plus suivre
Et, à quatre genoux, s'excuse de vivre
|
Streaming and Download help
If you like Le Cerf-Malade, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp